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Producteur de plantes aromatiques
PPAM. Sur 6 000 m2, Damien Raynaud cueille et sèche quelque 300 kilos de plantes à parfum, aromatiques et médicinales, par an. La filière est en plein essor en Nouvelle-Aquitaine.
Le succès des aromatiques
PPAM. Sur 6 000 m², Damien Raynaud cueille et sèche quelque 300 kilos de plantes à parfum, aromatiques et médicinales, par an. La filière est en plein essor en Nouvelle-Aquitaine.
Avec 662 ha de PPAM (plantes à parfum, aromatiques et médicinales) en bio, la région Nouvelle-Aquitaine a triplé cette production en 10 ans. La Dordogne aussi augmente ses surfaces, avec 184 ha dédiés à la culture des PPAM. Aujourd’hui, 66 exploitations en bio sont réparties sur tout le département. Et, bien qu’il n’existe pas en Périgord de formations spécifiques pour cette filière en plein essor, les nouveaux installés et les agriculteurs qui se convertissent aux PPAM sont chaque année plus nombreux.
Damien Raynaud est un de ceux-là. Après être passé par des formations au maraîchage et au salariat, Damien a le coup de cœur pour les aromatiques lorsqu’il fuité un stage à Albi, exploitant à Liorac-sur-Louyre cultivant des PPAM, adossée à une société qui les transforme pour les commercialiser en infusions et élixirs floraux.
Il y a quatre ans, fort de plusieurs expériences en ce domaine, il décide de revenir à Biras, où vit sa mère, et de s’installer sur une surface qu’il loue à un agriculteur. Sur 6 000 m², il cultive désormais plus de 40 espèces, soit 20 000 à 25 000 plants par an. La liste serait trop longue, mais des mauves à la camomille romaine, des bleuets à la menthe marocaine, en petit parcelle, Damien commercialise tout ce que le marché local lui demande.
Sa production est rassemblée en 3 lectes (Altair, La Vie Claire, un herboriste de Périgueux) et passe ensuite en la sécheuse, puis mise en sachets.
L’étape délicate du séchage
Le séchage va déterminer la qualité de la plante. Les producteurs s’équipent, comme Damien Raynaud, qui a ouvert son séchoir lors d’une journée organisée par Nastasia Merceron, conseillère à la Chambre d’agriculture.
Avec 40 variétés de PPAM différentes, la récolte de Damien Raynaud s’étire dans le temps. Les premières et les pensées sauvages sont semées à Noël, sous serre, et repiquées en pleine terre en février ; elles sont récoltées dès la fin de printemps. Grâce à un système de goutte-à-goutte branché sur l’ordinateur (pas de pompage ni d’irrigation), Damien est encore en pleine récolte en août.
Bien qu’il fasse très chaud à cette période, il utilise son séchoir pour arriver à obtenir la meilleure qualité possible du produit. C’est ce qu’il a expliqué en tombant en miettes au sortir du séchoir.
« C’est l’étape la plus délicate qui va permettre de garder les qualités intrinsèques des plantes, mais aussi leur aspect, leur couleur, si important pour les acheteurs lorsqu’il s’agit du bleuet ou du basilic, par exemple. Au terme du séchage, les plantes sont en miettes puis passent une fois (un premier tri) et repartent dans des cartons, où la tri se fait (une dernière fois). Elles sont livrées sous vide à la qualité en poche pour une qualité organoleptique optimale. »